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    Voici une escale mythique dont je rêve depuis ma fin d'adolescence, depuis que j'ai lu des récits de mer qui m'ont donné envie de voyager en voilier. Et bien voilà, j'y suis et en famille!

     

    MINDELO

    Vu du mouillage cette ville est assez grande, colorée, avec une route en bord de mer. Elle présente de nombreux batiments de style colonial. L'eau est chaude. Le soleil brille et chauffe l'air. Un vent rafraîchit bien l'atmosphère. Cette escale a un petit goût exotique qui me plaît bien. Bon la mer n'est pas transparente, contrairement à santa luzia et chasser ici est sportif vu les courants et le vent permanents.

     

    Nous avons le plaisir de voir le voilier "gamine" au mouillage. Les enfants vont donc retrouver leurs copains de bateau. Ce qui est génial c'est qu'il s'agit d'un garçon et d'une fille qui ont le même âge que nos loustics. Et on a une partie du programme en commun, ils pourront donc profiter les uns des autres . On a évidement jeté l'ancre à proximité de leur canote.

     

    Je commence la journée par faire deux aller retour avec Xavi pour compléter les stocks d'eau potable et remplir le réservoir de gazole en vue de la traversée qui nous attend. On en profite pour initier Xavier à la conduite de l'annexe. Ensuite on va en famille trouver un lavomatic puis faire les compléments de vivre et le frais. On déambule dans les rues de mindelo proches du port.

     

    MINDELO

    On commence par le marché au poisson ou Xavier tombe en arrêt face à un énorme poisson perroquet.

    MINDELO

    Ensuite on trouve quelques garbets sur une place avec des marchands des 4 saisons et un simili souk en plein air. L'ambiance est typique et agréable. C'est amusant ce mélange de commerces "européens" (les supermarchés font la taille des grandes supérettes en France) et cette ambiance mi africaine mi créole.

     

    MINDELO

    La promenade dans les rues nous place face à des batiments de style colonial bien plaisants à regarder. Mais nous trouvons désagréable d'être régulièrement sollicités par des cap verdiens pour des dons d'argent. Nous n'avions pas rencontré la mendicité dans les autres iles mais ici il est clair que le seul de fait de croiser des blancs déclenche le réflexe de tendre la main. Je préfère de loin les payer pour un service qu'il nous rendent comme dans les autres iles mais il s'agit sans doute du revers de l'organisation du mouillage.

     

    En effet la marina propose un service de garde d'annexe, de ramassage des poubelles, distribue des plans de la ville..... bref regroupe et monaye tous les petits boulots que les habitants pourraient exercer à titre individuel.

     

    MINDELO

    Heureusement il reste les échanges avec les vendeurs du marché. Il n'est pas évident de se faire comprendre quand on ne parle pas le criolou mais les gestes, quelques mots et une calculatrice pour les chiffres permettent un échange et des éclats de rire.

     

    MINDELO

    Il y a par exemple cette marchande qui propose de la menthe fraiche en feuille. Chloé en rafole et cela lui rappelle celle qui pousse dans notre jardin. Elle en veut. On tempère sa volonté le temps de faire le tour du marché puis on demande le prix. Elle est très bon marché donc chloé a entre les mains un sac de menthe fraiche. Immédiatement elle en saisit une branche et en mange les feuilles, provoquant le même désir chez Xavier. Chloé lui en donne une feuille mais refuse de lui en donner plus de SA branche et se met à gesticuler pour protéger son trésor ce qui déclenche un éclat de rire de la vendeuse. Elle s'était déjà montrée surprise que Chloé mange ainsi les feuilles mais qu'en plus elle les protège!

     

    MINDELO

    Nous terminons les "pleins " en début de soirée. Nous sommes samedi soir. Demain journée tranquille ou si j'ai un peu de volonté j'irais me tremper histoire de retirer les algues et coquilles qui se développent sur la coque de notre voilier et qui vont le freiner donc rallonger notre traversée à moins que je ne le fasse lundi dans une baie plus claire plus au sud. Lundi matin nous faisons notre sortie officielle du cap vert et ce sera le départ pour la mer caraibe .............. ou la baie 5m plus loin.

     

    MINDELO

    Nous pensons mettre 3 semaines pour traverser peut être 4 si le vent est trop faible. Il faudra donc être patient pour avoir des nouvelles mais si vous pensez à nous n'oubliez pas la séance cinéma de 17h avec des gâteaux faits maison.

     


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  • Nous partons en milieu de matinée après avoir rangé l'annexe. Un voilier plus récent en polyester et plus grand part 1h avant nous. Il prend le même cap. Les deux premières heures la mer est plate sans vent car nous sommes sous le dévent de l'ile. On se croirait en méditérannée. je mets la traine à l'eau avec le leurre de René, espérant une belle prise.

     

    SAO VICENTE

    La météo annonce 20kt de vent. Arrivés à la pointe NO de l'ile de Sao nicolao nous voyons clairement une barre blanche sur la mer. Tiens on dirait qu'il y a plus de 20 noeuds. Le voilier qui nous précède établit toute sa voilure. Bon c'est peut être juste un effet venturi qui se calme un peu plus loin. Nous voilà sur la barre. J'ai mis 2 ris dans la grand voile et le solent devant. On peut donc prendre entre 25 et 30 noeuds sans être surtoilés.

     

    Très vite les déferlantes s'invitent à bord.Je passe de l'état grande chaleur en short et tshirt à l'état frais et trempé. La voile rangée et ferlée sur le pont se fait balayer par les déferlantes au rythme de 5 à 6 par minute! faut aller devant l'attacher plus sérieusement.La sirène s'y colle car elle ne veut pas prendre la barre dans ces conditions. Il faut qu'elle se cramponne pour ne pas se faire sortir du bateau par la puissance des vagues qui balayent le pont. Quand elle peut rentrer à l'intérieur les enfants sont aussi un peu mouillés. En fait de l'eau entre par les ventilations qui passent à travers le pont. Je lui indique de démonter les grilles et d'obstruer les conduits avec ce qu'elle trouve.

     

    SAO VICENTE

    Nous avons une dizaine d'heure de navigation à faire dans ces conditions. Plus la journée avance plus le vent prend de l'intensité. Il y a légérement au sud de la route deux ilots et une ile déserte qui sert de camp de base à certains pêcheurs cap verdiens. Je voulais aller y chasser mais je me suis renseigné et il s'agit d'un site de reproduction du requin tigre. Cela a légèrement calmé mes envies! Nous naviguons actuellement au bon plein et projetter un mouillage sur l'ile de santa luzia permettrait d'être au petit largue donc d'embarquer moins de mer. On abat donc légèrement et nous gagnons immédiatement en confort.

     

    Le voilier qui était devant nous a pris la même option et on se rapproche à grand pas. La barre est franchement dure ce qui indique que nous sommes surtoilés. j'attends d'être un peu abrité de la mer par le premier ilot pour mettre le troisième ris dans la grand voile. Nous rattrappons puis dépassons le bateau parti pourtant une heure avant nous avant l'ilot.

     

    Approchant du second ilot nous sommes de nouveau surtoilés. Il faudrait permuter le solent avec une voile plus petite mais delphine ne se sent pas capable de le faire ni de tenir la barre. Il faut donc gérer les surventes avec ses départs au lof. La mer est trainée par le vent. Elle est blanche d'écume. Elle ressemble à la méditérannée lors des coups de tramontane. Il reste deux petites heures à tenir avant de gagner le mouillage salvateur. A mi chemin le solent explose. La laize du haut est désasemblée du reste de la voile et ne tient plus que par les nerfs de chute et de bordure.

     

    SAO VICENTE

    Nous parvenons au mouillage ou 3 bateaux sont déjà présents. Il est venté mais que nous sommes content d'y jeter la pioche! L'ile est belle .Nous mettons un peu d'ordre sur le pont quand la canne de traine se rappelle à notre souvenir. Elle avait bien sifflé pendant la navigation mais je n'avais pu m'en occuper et j'avais calfeutré tout le monde à l'intérieur du bateau. Cela tire vraiment fort. René va être content. Mince le fil passe sous le bateau! Bon je m'équipe et file à l'eau pour désengager le fil et travailler le poisson. Je demande un fusil pour aller tuer le poisson pris mais je n'ai pas le temps de parvenir au leurre que le fil casse. C'est pourtant du 100 centième! Adieu leurre magique de René.....

     

    Quand je reviens au bateau je trouve chloé en crise de stress. Elle avait très peur pour son papa à cause des requins. Je crois que je ne vais pas chasser dans ces eaux pourtant si réputées et aller le plus rapidement possible en mer caraïbe! Chloé est ravie de cette décision. Le bateau parti devant nous arrive au mouillage une heure après nous. Il n'avait laissé qu'un tout petit bout de génois fortement roulé.

     

    SAO VICENTE

    Je passe ma soirée à réparer la voile et le lendemain nous décollons avec pas mal d'appréhension. La mer du canal de santa luzia est cahotique mais le vent moitié moins fort que la veille. Nous parviendrons à mindelo sans soucis en 5h. La cote nord de Sao Vincente est superbe. Grande falaises noires au pied desquelles on trouve des plagettes de sable blanc. La ville est grande et le front de mer coloré. Nous sommes vendredi soir. Les bureaux officiels sont fermés jusque lundi matin. Nous avons donc au moins un week end à passer ici, escale mythique des voiliers effectuant une traversée de l'atlantique.......

     


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  • Venant de l'est nous avons le choix entre longer l'ile par le nord ou par le sud. Le nord nous permet d'avoir du vent portant tout le long du trajet mais nous oblige à longer sur plus de 20Mn une côte sans abri ou les vagues de NE viennent s'écraser. Un soucis au vent de cette côte serait vraiment problématique. Le passage par le sud nous permet de profiter d'une mer aplatie par la côte mais nous promet un vent renforcé et une remontée sur 7Mn dans l'axe du vent pour rejoindre Tarafal. Etant confiant dans ma réparation provisoire du moteur je choisis cette option avec dans l'idée de ne pas utiliser le moteur plus de 2h.

     

    Non seulement tout s'est passé comme prévu (incroyable, non?) mais en plus, parvenu à la pointe sud, la mer nous a gâté: banc de globicéphale et banc de dauphins! On en a pris plein les yeux! Et les oiseaux qui piquaient à la recherche de nourriture. Evidement j'ai mis la canne de traine à l'eau...............et non, rien! Décidément on a bien du mal à pêcher. De plus, j'ai beau chercher au sondeur je ne trouve pas de remontées sur lesquelles je pourrais venir chasser.

     

    Sao Nicolao

    La pioche jetée je fais un bilan. Je n'ai rien trouvé de prometteur pour chasser mais je n'ai rien à réparer! C'est si rare que je me dois de le signaler. On profite donc de l'escale qui sera courte.

     

    Le village de tarafal est situé sur la côte sous le vent. Pas de nuages, un beau franc soleil, une chaleur fort agréable. Il est au pied de falaises et canyons magnifiques.

     

    Sao Nicolao

    Les maisons sont colorées, les rues pavées. Nous partons à la rencontre de notre contact pour remettre les colis de l'association. Il s'agit d'un prêtre qui en fait est rentré au portugal mais nous faisons connaissance avec son successeur et nous lui remettons les colis. Il nous explique les difficultés de transport et la grande pauvreté qui règne. Les dons de l'association "coreos del mar" font donc extrêmement plaisir.

     

    Sao Nicolao

    Ils sont plusieurs hommes d'église à officier dans cette paroisse et l'un d'entre eux nous invite le lendemain à un village dans les terres pour le midi afin de voir ou il travaille. Il s'est montré particulièrement intéressé et impressionné par notre voyage en voilier. Nous voulions repartir vers mindelo afin de préparer la traversée dès le lendemain mais nous repoussons ce départ de 24h. Ah oui, la future traversée. Elle se fera finalement à 4 même si Dephine et Xavi appréhendent le début et leur combat avec le mal de mer.

     

    Sao Nicolao

    Nous voici donc partis direction RIBEIRA BRAVA qui en fait se trouve être la capitale de Sao Nicolao. Les paysages se succèdent. Le monde minéral de la côte sous le vent est assez proche de celle au vent. Quelques maisons disposent de leurs potagers .

    Sao Nicolao

    Les fermes sont à dimension plus qu'humaine.

    Sao Nicolao

    Les rues de la capitale ne permettent pas à deux voitures de se croiser. Cette île ne fait aucun effort pour accueillir les touristes et cela fait son charme. Ajoutez à cela que les habitants sont d'une gentillesse infinie et vous aurez un aperçu de l'ile de Sao Nicolao.

     

    Sao Nicolao

    Le midi nous passons un excellent moment avec le frère Claudino qui nous invite à partager un repas au séminaire ou il réside. Il nous une fait une visite. Je n'aurais jamais cru possible que moi je partage un repas et passe quelques heures dans un séminaire! Mais ce frère est vraiment très sympathique. Il parle un peu le français et la présence d'une bénévole qui vit au portugal et parle le français nous a bien aidé. Quand nous apprenons qu'arminda doit se rendre à Mindelo nous lui proposons de venir avec nous en voilier. Mais elle est térrifiée à l'idée de prendre la mer et préfère aller en avion.

     

    De retour à Tarafal nous sommes interpellé par Gouney qui propose à Chloé de lui faire des tresses africaines. Elle en rêvait. Elle devra faire preuve de beaucoup de patience et après 2h elle a une nouvelle tête.

     

    Sao Nicolao

    Pendant ce temps je fais les papiers de sortie avec Xavi puis nous rentrons au bateau . Demain nous levons l'ancre drection Mindelo.

     


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  • SAL

    On gonfle l'annexe, et on va à terre à la rame. A l'aller Xavi se moque du peu d'efficacité de la sirène mais il devra bien admettre qu'elle se débrouille bien mieux que lui ................ qui doit capituler après 50m!

    Arrivés à 10m du bord de la jetée un garçon plonge et passse sous l'annexe en apnée. Il ressort derrière l'annexe un énorme sourire aux lèvres. On débarque, attache l'annexe et observons le retour des pecheurs accompagnés de la vente du poisson.

    Petit à petit le garçon qui a plongé se rapproche. Il a le regard malicieux. En fait il écoute dans quelle langue nous conversons puis utilise les quelques mots appris à l'école pour engager la conversation. Il s'appelle Lucas. Son père est pêcheur. Comme nous devons rencontrer le responsable de l'assocation des pêcheurs afin de lui remttre quelques colis de Marta nous demandons à Lucas de nous guider jusqu'à lui.Cet homme est chez lui et après avoir un peu discuté avec lui nous prenons rendez vous pour l'après midi.

    Sur le retour Lucas nous fait une visite guidée de son village avant d'aller à l'école. Il a cours uniquement les après midi de 13h à 17h! Nous conversons en espagnol ou en français. Il tient à nous montrer le bateau de pêche de son père. Cela donnera lieu à un échange avec son papa, en espagnol là encore.  Ce lucas est un sacré débrouillard qui se déplace en courant et cherche tous les petits jobs qu'il pourrait faire pour gagner quelques pièces.Xavier est admiratif et presque envieux.

     

    SAL

    Puis nous nous rendons à la police maritime pour effectuer les formalités. Il nous faudra revenir le lendemain matin pour l'immigration mais les formalités sont rapides et courtoises.

    Nous donnons dans l apres midi les colis pour l association des pecheurs de la part de Marta.

    SAL

    Enfin il fait chaud et l'eau est à 22°! Bon ce n'est pas l'ambiance sable fin et cocotiers. L'environnement est très aride. Quelques maisons sont colorées, d'autres inachevées mais pourtant habitées. Peu de voitures dans les rues. De toutes petites épiceries. Les rues sont propres, les gens souriants. Bref on se sent bien en dépit de l'environnement des citernes de stockage de fuel ou de gaz qui laissent quand meme un peu de place aux paysages originels.

     

    SAL

     

    Le second jour nous partons de bonne heure pour une grosse journée. Nous devons trouver un moyen de faire la lessive dans un village ou il n'y pas de laverie automatique! Pas si simple mais en arrivant sur le quai une femme nous propose ce service moyennant rétribution. Un problème de règlé.

    SAL

    Ensuite nous devons faire tamponner nos passeports. Là ce sera un peu moins rapide et très "officiel" mais courtois. La présence de nos enfants a quand même bien détendu l'atmosphère.

    Ensuite nous nous rendons à la "grande" ville, ESPARGOS. Nous devons faire du frais (acheter fruits et légumes) et changer des euros en escudo cap verdiens. Ayant règlé cela dans la matinée nous prenons un aluger (taxi collectif) pour nous rendre à santa maria.

    SAL

    C'est la station touristique de l'ile de sal. Nous y apprendrons que l'emblême de l'ile est la tortue alors qu'il s'agit du requin pour l'archipel du cap vert. Il y a de nombreuses petites  boutiques tenues par des sénégalais (qui ont tous la même technique et insistent pour vous faire entrer dans le commerce) qui vendent toutes les mêmes souvenirs.

    SAL

     

    Les enfants profitent de la magnifique plage et de l'eau chaude pour prendre un bain de mer fort agréable. Nous prévoyons notre prochain mouillage hors de palmeira pour profiter de joies de la baignade. Il semble que les gros requins se tiennnent sur les secs plus au large.

    Nous rentrons en début de nuit au bateau après un changement d'aluger à espargos ce qui laissera le temps à Chloé de tomber en admiration devant une paire de ballerines:" Papa vient voir j'ai trouvé les chaussures de mes rêves!" Evidement elle ressort en les ayant aux pieds.

    Le lendemain on fait les papiers de sortie, les dernières courses de frais et direction un ilot prometteur à 4Mn. Arrivé à la recherche d'un mouillage l'alarme du moteur sonne. Et mince il va falloir prendre le mouillage à la voile. L'endroit n'est pas simple avec tous ces cailloux dans un site que je ne connais pas. Je décide donc d'aller mouiller au sud devant la plage de santa maria, sur du sable à 6Mn de là. Adieu ilot prometteur, tu garderas tes secrets... subaquatiques. Nous pouvons remarquer au passage les effets du développement touristique sur le dessin du trait de côte et son environnement. LA côte sud de Sal prend des airs de cotes espagnoles ou le tourisme de masse a été développé pour faire rentrer des devises sans se soucier de son impact ne serait ce que visuel sur la côte.

    SAL

    On jette la pioche juste avant la nuit. Je démonte à nouveau la pompe à eau. Objectif renforcer "l'étanchéité" en ajoutant des joints de plomberie histoire que le moteur ait suffisament d'eau pour se refroidir.

    Au petit matin le vent se renforce. Nous sommes sur le passage de nombreuses planches de funboard. A l'arrêt la pompe à eau ne fuit plus. Je mets le moteur en marche, nous relevons le mouillage pour aller un peu plus loin, plus au calme. Ce sera le test du moteur. ...... Test réussi! Il ne chauffe plus! Bon la pompe fuit dès que le moteur est arrêté mais au moins on peut compter sur lui plus de 5 minutes! On reste donc sur le programme prévu: Sao nicolao puis sao vicente ou nous trouverons peut être le joint spécifique qui nous fait défaut.

    L'après midi je vais prospecter les fonds alentours puis je profite de l'absence de requins pour emmener Xavi et l'initier à ce sport qui le tente. Il tirera à plusieurs reprises mais ne parviendra pas à flécher un poisson aujourd'hui. Je le raccompagne au bateau puis prends un moment pour chercher du poisson pour le soir. Je flèche un rouget d'1 kg et un perroquet de2kg. Rien de glorieux ici au pays du gros. Je préfèrerais tirer un wahou mais il faut peser les risques et entre le vent, le courant, les requins et le fait que je sois seul pour gérer tout cela sur une annexe. La voix de la raison s'impose à moi .........et je ne tire que des "petits" poissons dans des zones peu risquées.

     

    SAL

    Le départ est prévu pour le lendemain mais je suis victime d'une gastro sévère qui me cloue au lit 24h. C'est donc le surlendemain que nous hissons les voiles direction sao nicolao. 


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  • Nous n'avons pas choisi de visiter l'ile de hierro. La tranquilité du village de la restinga nous a comblé. De plus, nous devions règler ce problème de dialogue entre le pc de navigation et et le téléphone satelite iridium afin de rafraichir la météo au large. Après 40h d'escale on entrevoit une solution mais bien qu'ayant avancé dans la résolution du problème celui ci n'est pas règlé. La météo est bonne pour la semaine à venir. Nous devrions mettre entre 6 et 9 jours pour toucher une ile du cap vert. Je prends la décision de partir sans cette possibilité de connexion qui nous a coûté si cher......

     

     

    Je fixe l'heure du départ à 17h. Et à 17h00 on franchit les passes du port! Bon Delphine n'a pas fini de ranger l'intérieur, les enfants terminent de mettre de l'ordre dans leur cabine et mes dernières petites réparations ne sont pas tout à fait sèches. Je me fait donc réprimander par ma sirène qui peste contre ce qu'elle appelle nos départs précipités. Moi j'avais juste envie de partir.....

     

    humeurs du bord

    Premier repas. Je prépare un risoto. La mer est agitée avec une houle de fond de 2m. Je ne mets que le solent devant histoire de ménager mon équipage. Le riz sera désagréable dans les deux sens pour la sirène et fliper. Xavi aura les plus grandes difficultés à le garder.

     

    Après 24h de navigation nous n'avons parcouru que 85mn. Delphine s'ennuie. Pourtant dans la nuit il nous a fallu éviter trois navires de pêche: 2 chalutiers et un navire usine. Nous étions en route de collision et comme nous nous dirigions vers le même secteur les éviter nous aura occupé 1 grosse heure. Vers 17h30 le lendemain, comme pour faire un pied de nez à delphine qui disait ne rien voir en mer un banc de dauphins vient nous rendre visite.

     

     

    humeurs du bord

    Seconde nuit en mer. Vu le peu de fréquentation je modifie la règle de vigilance et n'assure plus qu'un tour de veille toutes les 50 minutes. La lune est pleine, la visibilité excellente. Les navires de commerce me seront signalés par mon AIS. Les navires de pêche ne devraient pas être sur ma route mais plus proches des cotes marocaines et mauritaniennes. Les voiliers quant à eux iront dans le même sens que moi et vu nos vitesses nous auront le temps d'apercevoir nos feux bien avant une collision.

     

    Second jour. Delphine et Xavier sont toujours patraques. On commence à instituer des habitudes de bord. En début d'après midi on fait de la patisserie pour le goûter. On fera des petits sablés, des gateaux et des tartes tout au long de cette navigation. Vers 17h après avoir fait le point des 24 h (distance franchie en 24h) ce qui donne lieu à des paris de tous les membres de la famille, on se fait une séance "cinéma".

     

    humeurs du bord

    Les jours s'enchainent et les humeurs aussi. Chloé aura un épisode faible en raison d'un refus de s'alimenter. Xavier aura le même problème un peu plus tard. Delphine souffrira tous les jours. Si son mal de mer aura mis 4 jours à passer c'est son dos qui prendra le relais. Bon je m'en occupe en lui faisant un massage mais étrangement ce problème réapparait chaque matin!

     

    Heureusement, nous recevons quelques visites. Pas de navires car de ce côté nous avons l'impression d'être seuls en mer! Mais les dauphins viennent nous voir à plusieurs reprises et nous finirons par voir une autre espèce que les dauphins communs! Et puis il y aura cette sortie de la cabine. J'entends comme un souffle sans y prêter vraiment attention. Sorti de la descente je suis saisi par une forte odeur de poisson sous la capote. J'ai beau cherché je ne vois rien qui puisse la provoquer. Un quart d'heure plus tard alors que Delphine me rejoint pour exécuter une manoeuvre on entend distinctement un souffle. Le temps de tourner la tête et d'appeler les enfants nous aurons le plaisir de voir un dos de baleine bleue passer à une vingtaine de mètres du bateau! Malheureusement seuls les parents la verront.

     

    2 jours avant d'arriver Xavi est au plus mal. Il mange très peu , fait le difficile et a le moral dans les chaussettes. Il évoque la possibilité de poursuivre le voyage en avion. On creuse le problème et on fait le point sur les différentes solutions. On verra la décision qui sera prise une fois abordées les cotes du cap vert.

     

    La visite régulière de dauphins et la tournée du pêcheur sur le pont lui redonneront un peu le moral.En effet il pourra manger quelques calamars qui ont eu la bonne idée de venir s'échouer sur le pont. Heureusement car sinon en ce qui concerne la pêche on n'a pas été bien brillant. Une seule touche sur une dorade coryphène qui s'est décrochée au cul du bateau.

     

    humeurs du bord

    Nous n'aurons à toucher aux voiles que dans les 48 dernières heures afin d'afiner notre cap et négocier au mieux le passage de l'anticyclone sur notre route. Naviguer pendant 4 jours sans rien toucher, avec un régulateur qui barre et avec des mouvements plutôt limités à une allure proche du vent arrière! C'est bien la première fois que je vis cela! Bon les drosses du régulateur se sont usées en raison de frottements que je parviendrais à réduire mais je n'aurais pas à toucher à la barre sur cette traversée.

     

    Nous touchons finalement l'ile de sal 7 jours après notre départ. En fin de matinée Xavi s'est chargé de hisser le pavillon de courtoisie.

     

    humeurs du bord

    Cette ile est très basse et nous ne la verrons que 2 heures avant de toucher terre. Ce temps de navigation n'est pas très rapide mais pas catastrophique non plus. Il nous a fallu gérer la vitesse sur les deux derniers jours afin d'arriver de jour et la panne de vent de la dernière nuit a bien failli nous faire regretter d'avoir freiné le bateau la veille.

     

    humeurs du bord

    C'est un port de mouillage abrité par une digue. Nous sommes en fin d'après midi. Nous restons tranquillement à bord. Nous gonflerons l'annexe et irons à la découverte de ce nouveau pays demain. En fait de tranquilité nous sommes occupés en soirée par la poursuite d'insectes indésirables à bord: des blattes.

    On en avait entendu parlé aux canaries et en avions vu beaucoup dans les rues de gran canaria. Et bien nous ne serons pas passés à travers! C'est en poursuivant un de ces insectes que je jette un oeil à la cale moteur et là: HORREUR! Elle est pleine d'huile moteur! Je cherche quelle pièce aurait pu lâcher et non, ouf, il ne s'agit que la jauge à huile qui est sortie de son logement. Rien de grave donc.

    Mais, d'ou provient ce goutte à goutte? Et me voilà en train de démonter la pompe à eau qui fuit. Malheureusement ce n'est pas un problème simple. C'est le joint entre le corps de pompe et la poulie qui est défectueux. Ce joint est complexe et je n'en ai pas à bord. Je ne peux le condamner car il est traversé en son mileiu par un axe tournant. Je tente un joint congé sur les bord espérant que sa partie centrale soit toujours étanche. Je laisse sécher et vous tiens au courant de ce bricolage.... Dire que je croyais pouvoir enfin y échapper.......

     

     


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