• EN ROUTE VERS LE SUD

     

     

     

    Je n'ai pas souvenir d'avoir autant manqué un départ. Tout commence pourtant bien. Il fait beau, le vent a viré au nord et la mer n'a que peu de houle. Au départ du ponton une petite rafale décale l'avant du bateau au moment  précis  où on largue les amarres.

     

    Du coup l'ancre accroche un des  support en pvc qui soutiennent les fils anti mouettes sur les pontons. Alors quand on part en marche arrière on déboite un de ces tubes. Xavier qui était à l'avant a repoussé ce tube avec la main ce qui lui a couté un bout de peau.

     

    Ensuite une  fois au large je ne parviens pas à régler correctement le régulateur d'allure. Il faut dire que j'ai ajouté une articulation faite maison pour passer sans trop d'efforts du régulateur au pilote électrique (ce dernier ne fonctionne pas si le régulateur est immergé). J'émets donc l'hypothèse que le poids de cet ajout déséquilibre le régulateur qui travaille mal. J'arrête le bateau en cape courante puis je me penche sur l' arrière pour démonter mon articulation. Je remonte le tout à bord, désaccouple la pale et replonge sur l'arrière pour emboiter la pale immergée dans le régulateur. Delphine me bloque au niveau des jambes. Je passe le boulon dans le trou puis visse l'écrou quand une vague soulève l'arrière.

     

    A la retombée je sens une vive douleur sur les deux dernières cotes flottantes. Je pense immédiatement à une fracture.  On fait donc route vers Cascais à 200 mn de là. Il faut dire que l'on a dépassé Porto et qu'il faut gagner le sud pour permettre la suite du voyage. Je me place au repos à l'intérieur.

    EN ROUTE VERS LE SUD

    La douleur est supportable. On prend notre rythme de quarts à deux. C'est bien plus fatiguant qu' à trois.

     

     

    Au début de la seconde nuit nous croisons les iles Berlenga.Il s'agit d'une île classée réserve naturelle au large de Péniche. En fin de matinée nous sommes à l'embouchure du Tage.

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    Le mouillage de Cascais ne nous inspire pas vraiment. Le vent souffle en rafales et il ressemble à un couloir d'accélération. Cela ne nous promet pas vraiment de sérénité à bord. On décide de gagner les mouillages derrière le cap Espichel autour de Sesimbra.

     

    A son approche la mer se creuse et le vent se renforce.

     

    EN ROUTE VERS LE SUD

     On a un bon 7 maintenant et les enfants sont impressionnés par les vagues. J'envoie Delphine tomber le génois 2 ris pendant que je maintiens le bateau vent arrière puis on remonte doucement sous grand-voile à 2 ris vers Sesimbra. Sur le chemin nous voyons une plage déserte au sable blanc. Non ne rêvez pas l'eau à 17°. On s'approche, faisons un tour de reconnaissance puis jettons l'ancre pour récupérer et dormir.

     

    EN ROUTE VERS LE SUD

    Au matin tout est bien calme et vers midi la machine se relance. Un coup d'œil sur un bouquin de navigation au Portugal nous apprend qu'il s'agit d'un phénomène connu à Sesimbra qui lève un vent fort tous les débuts d'après-midi. Nous optons donc pour une journée au mouillage avec décollage le lendemain très tôt pour Sines ou Lisbonne afin de consulter pour mes cotes. J'ai peu de doutes sur mon diagnostic mais bon il vaut mieux avoir des certitudes en la matière. De toute façon le traitement c’est du repos donc je me repose……..en navigant !

     

    Ces deux nuits de navigation sont aussi l'occasion de faire un point sur les possibilités et les envies de chacun afin de choisir un point de chute pour cet hivers permettant sereinement la suite du voyage.....

     

    EN ROUTE VERS LE SUD

    Après 36h remplies de nombreuses baignades fraiches des enfants(trop pour les parents)  où ils se sont transformés en explorateurs, chasseurs, cueilleurs, boulangers....

    EN ROUTE VERS LE SUD

    nous levons l'ancre de bon matin pour franchir le cap saint Vincent. C'est le dernier endroit ou presque ou l'on peut se décider entre la méditerranée et le proche atlantique pour le printemps prochain. Lors de notre passage devant Sines alors que le vent marque une pause je jette la traine à l'eau. En moins de 2 minutes je prends un premier maquereau.

     

    Sitôt remonté nous sommes encerclés de nombreux dauphins qui sont là pour justement les manger. Je jette à nouveau la traine et prends un second maquereau. La guerre des maquereaux est lancée !! Les dauphins surveillent la ligne, passent devant le bateau, sautent , font des pirouettes pendant que d'autres chassent les maquereaux.

    Nous perdrons la guerre car nous ne pêcherons plus de maquereaux mais nous nous serons régalés de ce spectacle. Un doute subsiste quand même car avec le retour du vent quand je remonte la traine il n'y a plus un seul leurre sur le fil. Serait-ce une facétie ou un coup bas des dauphins pour remporter la victoire???

     

    Nous passons tout l'après-midi à naviguer assez rapidement ainsi que le début de soirée ce qui nous fera atteindre le mouillage en milieu de nuit alors que l'on devait arriver au petit matin. C'est bien la première fois que l'on est en avance sur les prévisions ! Le jour se lève sur un très joli site très venté : la baie de Sagrès.

    EN ROUTE VERS LE SUD

    Petit coup d'œil à la sonde de température. Nous sommes le 8 aout, il fait très chaud dehors et à 12h la mer est à 14.1°!!! Cela explique pourquoi cette belle plage est si peu fréquentée !!

     


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