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L'ile Tambo
Nous avions décidé de nous rendre tout au fond de la ria de Pontevedra, à proximité du village de Cambaro. Mais sur le chemin nous sommes tombés sous le charme d'une toute petite ile extrêmement boisée, sans construction autre qu'un phare avec deux plages semi circulaires de sable blanc: une toute petite et l'autre bien plus grande; une véritable invitation au farniente
.... évidement nous avons choisi de mouiller sous le vent de cette ile même si on est relativement éloigné du village.
Tout commence au réveil de la sieste. Chloé voit cette plage blanche et déserte devant l’étrave. Une idée germe en son esprit : faire un pique nique sur la plage. Allez on gonfle l’annexe. C’est un bateau pneumatique dont j’ai recollé le tableau arrière au printemps. J’avais vérifié sa bonne tenue au gonflage et n’avais remarqué que quelques pertes dans les fonds. Mais je l’avais gonflé avec le gonfleur du zodiac et je n’ai pas ce gonfleur à bord. Et bien entendu le gonfleur du bord ne possède pas l’embout spécifique ad hoc. Le gonflage sera donc approximatif et l’annexe molle après bien des efforts. On part donc vers le port de Cambarro dans l’idée de trouver un gonfleur adapté et de faire quelques courses pour ce fameux pique nique. On entre au port et demandons à un voilier français en escale s’il peut nous prêter un gonfleur pour durcir l’annexe. Je dévisse deux valves et gonfle les boudins. Il suffit de faire un quart de tour et de tirer la valve à soi. Philippe s’occupe de la troisième. Il dévisse et dévisse encore mais ne parvient pas à tirer la valve. Et quand il y parvient il a démonté tout le système ce qui conduit le boudin à se vider très rapidement. Delphine et les enfants montent sur le ponton et je me dis que je vais couler là, dans le port. Mais non, il reste assez d’air dans les autres compartiments pour que le bateau flotte. Je remonte le système et regonfle l’annexe complètement. Philou a gagné un surnom : GASTON !
Avec toutes ces aventures nous touchons terre très tard, trop pour les commerces qui sont fermés. On regagne donc le bord bredouille et on remet les courses et le pique nique au lendemain.
Ce coup ci tout se passe bien sauf que l ‘on ne trouve pas de gonfleur adapté. Mais on fait un pique nique merveilleux sur une plage de sable plus que fin et blanc….et déserte !!!
Chloé a une phrase qui va longtemps me rester en mémoire : « on ne peut pas dire que l’on a pas la belle vie. »
L’eau est toujours à 16° mais Xavier barbotte en combi et ramasse des coquillages à manger.
Lors de notre séjour à terre ce matin nous avons visité Combarro et vu de nombreux anciens greniers à céréale. Et c’est devant un grenier qui venait de s’effondrer avec la dernière tempête nous avons rencontré une habitante qui nous a expliqué qu’il faisait très beau en ce moment avec une eau chaude.
Il fait 25° et l’eau est à 16° A l’écoute de ces chiffres elle nous a confirmé qu’il faisait beau et que l’eau était chaude. Décidément le beau temps est une appréciation très personnelle des conditions rencontrées…
Le soir vers 21h quand le vent contraire se calme nous quittons le mouillage à la voile pour sortir de la ria et continuer vers le sud en direction de Porto. Nous prévoyons une navigation de 20h avec 3 h pour sortir de la ria. Le tout à la voile car j’ai une confiance limitée dans ma réparation du tendeur de courroie d’alternateur.
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