Nous partons de Terceira accompagnés par des dauphins.
Le vent n'est pas orienté au mieux pour cette navigation et il nous faut le serrer pour espérer atteindre Flores sur un seul bord. L'adonante se fait attendre toute la nuit et au matin nous devons nous résoudre à tirer un bord pour arriver à destination. Les 10 derniers mn seront plus agités en raison de vagues créées par le ressac ou les courants.
Au cours de cette navigation nous avons perdu notre poulpito magique. Celui que l'on trainait depuis le cap vert. Il était pourtant relié à la ligne de la canne par un bas de ligne en acier. Le poisson gourmand sans doute trop gros a eu raison de ce fil d'acier. Il va donc me falloir chasser pour avoir du poisson à table, quel dommage!
L'arrivée sur la toute récente marina de Flores est époustouflante de beauté.
Après avoir longé une baie ou deux cascades se jettent dans la mer nous mettons le cap sur la falaise pour trouver la petite passe d'entrée. Les places et les "allées" sont étroites. Il y a visiblement eu un peu de houle il y a peu car partout on ne trouve qu' un seul voilier entre deux catways qui de plus est ammaré des deux côtés. Bien qu'a moitié plein le port est donc complet! On se met à couple à l'entrée du port d'un très grand voilier de retour de patagonie pour la nuit et le matin suivant nous avons la chance de voir un occupant de deux catways partir. Nous prenons sa place mais n'occupons qu'un côté ce qui permettra à un voilier arrivant de sa transat durant la nuit de pouvoir s'amarrer facilement.
Le frigo étant vide je file à l'eau pour trouver à manger. Dès mon entrée je vois des petites carangues et deux raies. Je croise au long de ma balade aquatique des perroquets, des mérous, des sars, des saupes, des baracudas. Je prélève quelques baras (ils feront le bonheur de ma fille), un rouget et une petite sériole.
Il faut dire que l'on est 10 à table ce soir. En effet radio tamtam avait fait parvenir la nouvelle de notre arrivée à un voilier arrivant de new york. C'est une famille française voyageant avec 4 enfants. Ils attendaient donc avec impatience le voilier jaune avec deux enfants. Pendant mon immersion ce petit monde fait une rando aux alentours du village.
Le soir venu les enfants occupent un bateau, les adultes l'autre et tout le monde se fait plaisir.
Ensuite nous projettons d'aller faire un tour de l'île. Nous cherchons une voiture à louer. Pas si simple mais nous découvrons qu'il y a un réseau de bus. On regarde les horaires et on y va. On l'attend pendant 30 minutes avant de décider de partir à pied direction la capitale de l'ile. J' espère trouver un taxi en route ou nous faire prendre en stop car nous devons aller à santa cruz.
Nous voulons y visiter une ancienne usine de traitement du cachalot transformée en musée et nous avons rendez vous avec une famille passant ses étés ici que nous avons connu en France. Ils ont trois garçons dont un fan de foot que Xavier est pressé de retrouver. Finalement après 1h de marche on se fait prendre en stop. Le bus n'est pas passé mais nous avons compris pourquoi: les horaires sont indiqués du lundi au vendredi et nous sommes.....samedi! On pouvait toujours attendre!
Le lendemain nous avons une voiture pour une journée et nous partons à la découverte du centre et de l'ouest de l'ile. Nous croisons des caldeiras sèches et remplies de d'eau de différentes couleur,
empruntons une piste de puzzolanes, et après avoir découvert et visité un moulin à eau en fonctionnement (ses roues à aubes sont dessous et non sur le côté) nous rejoignons nos amis à faja grande pour l'après midi.
Je les laisse profiter des cascades (il y en a énormément) et piscines pour aller m'immerger. Le courant prolonge cette chasse plus que de raison ce qui inquiétera ma famille. Mais le spectacle était splendide: balistes, perroquets, mérous, carangues, sars, tassergals, bonites m'ont accompagnés tout au long de la sortie. Ils sont toujours restés hors de portée du fusil mais ils étaient là. Va falloir que je comprenne comment les approcher ici.Nous trouvons sur le chemin du retour de droles de rochers verts. Xavier les touche et ses avants bras disparaissent! Rien de paranormal, ils sont recouverts d'une mousse très épaisse.
Mais la météo se met à jouer des siennes: une première dépression puis une seconde quelques jours plus tard sont annoncées. La plupart des bateaux vont filer sur Faïal entre les deux. On hésite, faisons un conseil de famille et décidons de rester jusqu'au week end. Les enfants veulent profiter des copains sur terre même si des copains bateau les attendent sur l'autre ile et préfèrent éviter de se faire secouer une nuit en mer. Je voudrais aller un peu plus dans l'eau ici. Delphine devra donc se faire une raison et puis se faire secouer ne lui plait pas plus que cela.
Depuis hier les rayons des supermarmarché sont à nouveau garnis, notamment en produits frais. Il faut dire que dimanche nous avons vu un cargo décharger sur le grand quai derrière la digue abri de la marina. Il assure l'approvisionnement de l'ile tous les 15 jours si la météo le permet. L'hivers ce n'est pas si simple ce qui conduit les iliens à une plus grande solidarité.
Je file à l'eau accompagné d'un chasseur local très expérimenté. Nou croisons beaucoup de vie :balistes, perroquets, mérous mais nous sommes venus là pour les carangues. Il connait un enroit ou parfois elles se regroupent. Sur le chemin pour y aller nous croisons quelques remontées. Sur l'une d'elles j'ai la chance de croiser une jolie carangue se laissant bercer par le courant. Je parviens à la flécher. Elle fait un peu plus de 4kg et nous régalera durant deux repas. Ce sera la seule que nous croiserons.
La seconde dépression passe et il va être temps de faire de l'est.Mais avant cela, comme tant d'autres navigateurs, Chloé laissera sur les quais de la marina une trace de notre passage dans cette ile vraiment superbe.
Et bien finalement tu y es à Flores ! Tu vois que ce n'était pas la peine de chouiner !