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Nous voulons quitter Portimao le plus tôt possible. Mais il devient urgent de réparer définitivement ce moteur. Mon avis est que les compressions dans les cylindres sont insuffisantes. Vu tout ce que j'ai fait et tout le temps passé sur le moteur c'est la dernière explication logique. Oui mais pour réparer il faut déculasser, ouvrir le bas moteur...bref c'est une affaire de spécialiste qui demande du temps. Je n'ai pas tant de temps que cela et ne suis pas un spécialiste.
Je fais donc le tour des mécano de Portimao. Ils n'ont pas le temps ne serait ce que de venir voir! Parlant de mes enfants, de ma femme stressée et de notre voyage qui se termine, je parviens à "émouvoir" le représentant de la marque de mon moteur sur place qui accepte d'envoyer un mécano à bord à condition que je lui montre mon passeport, mon moyen de paiement et que le bateau soit à la marina! WELCOME en ALGARVE!
Je parviens à démarrer le moteur, hésite entre filer et aller à la marina. Je me montre raisonnable et vais à la marina. Elle est très chère et très loin de tout sauf des festivités musicales à grand bruit dont semblent raffoler les estivants. Nous ne pourrons pas dormir et devrons marcher 6 km pour procéder à un ravitaillement!
Le lendemain le mécano arrive.............à bord d'une petite barque! Son patron m'avait affirmé ne pas pouvoir intervenir au mouillage! Je lui avais demandé de venir avec un compressiomètre et lui avait rappelé au téléphone. Il s'était presque énervé me disant de ne pas m'inquiéter que le mécano viendrait avec tout ce qu'il faut. Finalement il est venu sans compressiomètre. Il a fallu qu'il retourne le chercher! Il a passé 40mn sur le bateau et a confirmé un manque de compression. Le patron, enfin son employé m'a présenté une facture de 2 h de main d'oeuvre + petites fournitures et annoncé un délais d'un mois pour réparer et ne semble pas très intéressé pour le faire! Bref je n'avais plus qu'une envie: FUIR!
Après de nombreux essais nous parvenons à démarrer le moteur. Nous quittons le port vers 16h. Objectif Rota et son grand chantier pour réparer voire changer le moteur. Le mécano m'a dit qu'une fois démarré il ne devrait pas s'arrêter seul sauf incident. Dans l'énervement je ne me suis même pas occupé du hors bord.
La passe de sortie de la rivière entre les deux feux babord et tribord est occupée par deux professionnels en bateau qui y organisent une baignade de touristes avec gilet!!! Incroyable! De plus le "capitaine " du second bateau recule droit sur moi sans regarder derrière lui puisqu'il est très occupé par son téléphone portable! Je dois hurler pour attirer son attention! La coupe est pleine! Je me fâche et quitte cette station de tourisme réputée dans laquelle je ne voulais pas mettre les pieds!
4h après le départ le moteur cale. Impossible à redémarrer. Il est mort, paix à son âme. Je regarde les solutions qui s'offrent à nous. La meilleure option demeure Rota. On devrait avoir une panne de vent en fin de nuit et toute la matinée avant un grand frais annoncé.
La panne de vent est bien là, plus tôt que prévu. La petite houle qui nous poussait devient contraire et nous dérivons à moins de 1 nd dans une zone à fort trafic de pêche et de commerce. Nous attendons le grand frais avec impatience. On aura une grande pétole. Nous continuons de dériver toute le journée puis la nuit suivante, changeant de voilure à la moindre risée selon sa force et son orientation pour en profiter au mieux. Je dois contacter un cargo et un navire de pêche pour qu'ils modifient leur route vu que nous ne sommes pas manœuvrant.
Delphine n'en peut plus. Elle se sent perdue et refuse de prendre la barre sans pouvoir décider de la direction qu'elle prend. Je dois y rester pour éviter les engins de pêche mouillés et ils sont nombreux. Au petit matin je peux dormir 40 minutes avant que Delphine me réveille en complète panique. Notre cap compas nous envoie sur Rota mais le cap vrai sur Portimao! Le courant est plus fort que notre vitesse! Après un temps pour émerger je parviens faire du 0.4nds dans la bonne direction. Delphine n'en peux plus. Je suis épuisé. Deux pêcheurs travaillent sur zone. Je lance un pan pan pan sur le 16 espérant que l'd'eux me prendra en remorque une fois son travail fini. Nous ne comprenons pas tout ce qu'il dit et voyons un hélicoptère arriver pour nous hélitreuiller quelques minutes plus tard!
A la vhf je leur confirme notre besoin d'un remorquage, pas d'un hélitreuillage. Le remorqueur arrive 25mn plus tard et nous emmène à la frontière dans une petite marina ou le patron nous a confirmé qu'un mécano pourrait s'occuper de notre problème. 2h plus tard nous nous amarrons à la marina de Mazagon et réglons les frais du remorquage.
Le mécano du port est débordé de travail mais peut quand même commander un moteur neuf. Je parviens à trouver un moteur reconditionné sur internet chez un pro en France. Le temps de démonter tout mon moteur pour essayer de trouver le problème et je prends la décision de commander le moteur identique au mien reconditionné.
Entre le week end et le 15 on reçoit le moteur le 18. Pas de mécano dispo pour effectuer le montage donc je m'y colle.Le mécano passera vérifier.
Le 18 à minuit le moteur est prêt à démarrer. J'attends le passage du mécano le lendemain matin. Il me donne son aval sur le montage. Coup de clef et le moteur part! cool! Bon il y a un collier à resserer sur l'arrivée d'eau de mer et une fuite d'huile à la sonde de pression d'huile. Le problème de l'eau de mer est vite réglé mais pas celui de la sonde. En fait c'est le carter support qui est fendu! Bref il me faut démonter la face avant, récupérer celle du moteur sorti du bateau et permuter avant de remonter. C'est fait le 19 à ..... à 18h. J'attends le mécano. On démarre tout est nickel. On prend les températures durant 30 minutes de fonctionnement, on teste en avant et en arrière. Bref j'ai le feu vert pour aller passer Gibraltar. On fait les derniers avitaillements. Deux heures plus tard on est prêt. On donne le coup de clef ................et le moteur ne démarre pas! Je suis maudit. Je cherche du côté du circuit de gazole puis de l'étouffoir.........en vain. Je démonte les injecteurs et trouve de l'eau dans les chambres de combustion! Impossible de partir. Il faut à nouveau sortir le moteur, l'ouvrir, nettoyer et comprendre ce qui s'est passé avant de remonter. Je contacte le pro qui m'a vendu le moteur. Il est garanti. Je lui renvoie par transporteur et il examine puis répare. Il penche pour un siphon qui se crée à la coupure du moteur quand on ne ferme pas immédiatement la vanne d'eau de mer. Mais je ne pourrais pas être à temps pour la reprise du travail si je rentre en voilier. Il me faut donc organiser sa sortie de l'eau et son stockage avant de rentrer en transport en commun. Ce retour promet d'être épique!
La suite des aventures à la toussaint ou plus tard, peut être l'été prochain.En effet le pro m'a annoncé un délais d'un mois pour réparer le moteur et ensuite il faudra le temps de le monter au mécano local. Pour une fois je ne mettrais pas les mains dans le moteur, seulement au portefeuille. Il faut dire que je n'en peux plus de tous ces efforts et cette mécanique (3 jours à monter, démonter ,sortir, faire rentrer) pour aucun résultat ou si peu. Je vais réfléchir à installer un coude antisyphon sur le circuit d'eau de mer même si ce n'est pas prévu d'origine par yanmar de façon à éviter ces entrées si cela est possible.
En attendant nous devons préparer le bateau à un hivernage au sec, sortir (à nouveau!) le moteur et le préparer pour un envoi puis regagner nos pénates. Bref les vacances ce n'est pas pour tout de suite!
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Notre départ de Sao miguel a été repoussé à deux reprises déjà. La première fois c'est pour des raisons météo. La seconde c'est ce moteur qui a refusé de démarrer . Bon il faut dire qu'il y avait une grosse fuite de gazole à l'entrée de la pompe à injection. Je l'ai donc démontée, fait surfacer le plan de joint défectueux puis emmenée à réviser chez un dieseliste. Ensuite le moteur a bien voulu démarrer mais toujours difficilement. Je demande donc au mécano de venir jeter un oeil sur l'objet de toutes mes attentions. Problème il n'est pas dispo avant 5 jours! Or il y a un bon créneau météo à saisir! Je choisis de partir quitte à faire une arrivée à la voile.
Le premier jour est un peu agité. On est au près, il y a un gros clapot avec 15 nds de vent. Delphine est très malade, Xavier d'humeur maussade et chloé a du mal à manger. Super ambiance à bord! Heureusement Mya se comporte bien.
Ensuite on peut un peu moins serrer le vent et le confort augmente. Mais on va devoir faire preuve de patience. Au cours des 5 jours qui suivent nous connaitrons un vent très capriceux dans son intensité, allant de rien à 15 nds.Lors de la première absence nous avons voulu démarrer le moteur...............qui s'y est refusé! La troisème nuit sera fatale pour nos batteries de service. On coupe donc le frigo et je me félicite des options choisies lors de la préparation du bateau.
En effet le régulateur d'allure ne consomme rien et peut donc barrer sans électricité. il demande juste un peu de vent et d'attention dans les réglages. Du coup notre panne électrique ne nous oblige pas à tenir la barre.Tous les feux du bateau sont a led et le récepteur Ais est une vhf. Du coup peu d'éléments branchés et peu de consommation. Les batteries nous ont laissé moins de 5 a utiles. C'est ce que l'on pouvait consommer durant les heures sans soleil car ensuite le panneau nous permettait des "folies". Bref on pu surveiller les cargo à l'ais et en visuel (d'ailleurs on a remarqué que pas mal d'entre eux coupent leur ais pour ne le mettre qu'après vous avoir repéré........ce qui n'arrive pas toujours! veille obligatoire donc!) ainsi que se signaler par nos feux de routes.
Notre arrivée vers le cap saint vincent sera plus agitée mais c'est un classique effet de cap qui fait passer le vent de 15 à 30 nds. Le huitième jour nous jetons l'ancre après toute une série de jolis "pain de sucre" (cela nous rappelle les saintes) devant le port de Lagos. là je tente un nouveau conseil de famille avec la même question qu' il y a deux ans mais la majorité choisit de franchir Gibraltar et de rentrer en méditérannée. snif !!!
Objectifs: acheter des fruits et légumes, une ou deux batteries de service et une pompe de gavage pour diesel. La brancher me permettra de savoir si j'ai une durite poreuse ou si j'ai la pompe à gazole du moteur qui ne remplit plus son office.
Après une bonne demi journée de marche (Mya tire drolement la langue!) on trouve tout sauf cette pompe. En plus on est samedi donc aucun mécano disponible. Et dans la journée une houle de sud est fait son appariton. On prend la météo et...... il faut partir s'abriter! Le premier abri accessible à la voile est Portimao à une dizaine de mn vers l'est. On attend qu'une petite brise veuille bien souffler pour se mettre en route. C'est chose faite à 19h. Malheureusement elle nous lâche progressivement en approchant de l'abri pour s'évanouir complètement juste avant la passe d'entrée!
On gonle l'annexe et on y installe le moteur hors bord. Sans vent on doit pouvoir tracter le voilier comme ça. Mais le hors bord démarre puis s'étouffe. MALEDICTION!!! Rein à faire. Il va me falloir démonter le carburateur, les bougies et le filtre à essence pour tout nettoyer. Il faut dire que je n'avais pas pu trouver le temps de l'hiverner correctement avant notre départ de saint François en guadeloupe. Le vieux mélange s'est donc évaporé dans le circuit l'encrassant avec l'huile qui y a séché.Bon on n'est pas en perdition. On peut toujours jeter l'ancre devant le port ou attendre une petite risée. Je choisi la seconde option d'autant que le petit courant nous permet de nous éloigner des digues qui peuvent être salvatrices (si on a de la propulsion) ou dangeureuses (si l'on dérive dessus). En milieu de nuit un petit souffle apparait. On hisse les voiles et on l'utilise. Je serre les fesses pour passer les digues à une prodigieuse vitesse de 0.5 nds.Nous jetons finalement l'ancre là ou le petit souffle nous abandonne. Nous sommes à l'abri. Nous pouvons dormir et attendre lundi pour réparer. Bon sang que c'est stressant de naviguer sans moteur!
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Notre départ de Flores est motivé par la nécessité de se rapprocher de l' europe et non par une envie de quitter cette ile magnifique. Il faudra d'ailleurs y revenir, un jour...
La date du départ est conditionnée par la date de la finale du championnat d' europe! Xavier est un spectateur assidu et compte bien assister à la première victoire de la France depuis qu'il est né. Nous arrivons donc a temps à Horta après avoir beaucoup utiisé le moteur et le petit pilote électrique qui n'était pas à la fête dans cette houle arrière. Il en a d'ailleurs rendu l'âme! Le démarrage du diesel à froid étant toujours laborieux et un goujon de fixation de la pompe à injection étant endommagé j'ai un peu de travail à notre arrivée.
Faïal nous dévoile cependant quelques unes de ses beautés.
Cette fois ce n'est pas sous la brume que Tailana aborde cette ile.
Le démontage du pilote montre quelques traces d'oxydation sur la carte mère sans trace blanche. J'en déduis donc qu'il y a eu de l'eau pluie ou de la condensation dans un appareil qui est garanti deux ans et qui a deux ans.......et quelques mois. Obsolescence programmée?? Maudite société de consommation!
Après avoir assisté à la finale dans un bar ou l'ambiance était très conviviale....non je ne peux résumer cette soirée à ces quelques mots. En fait l'ambiance était super. Des chants, des coups d'éventails en carton sur les tables et quelques français au milieu. Aucune animosité. Une vraie fête. On s'est quand même fait tout petit au moment de la grosse faute sur la star portugaise mais bien plus bruyants lors du carton jaune français sur faute de main...portugaise, avant de se taire définitivement lors du but qui a fait exploser de joie le bar ou nous étions puis la ville de Horta et la nation toute entière. Xavier a essuyé quelques larmes le soir dans sa couchette, sa première victoire n'était pas encore pour aujourd'hui!
Trois jours plus tard tout est réparé. Avant de filer nous voudrions visiter l'ile mais aucune voiture n'est disponible et le réseau de bus pas du tout pensé pour le touriste. Nous filons donc après avoir bien profité de nos bateaux copains les chintounas rencontrés un an plus tôt en Martinique. Mais il y a un peu de nouveau. Leur super équipier Mathias cherche un bateau pour rentrer en méditérannée avec sa copine. On sait que notre bateau est trop petit mais on peut les avancer jusque Sao miguel. Le vent étant contraire nous choisissons de faire escale à Sao Jorge dès notre départ de Faïal. Les chintounas partis juste avant nous se résoudront à faire la même escale en dépit de leur envie de rejoindre Terceira. Cela ravira nos enfants :une navigation commune
et une escale de plus pour jouer.
Là encore je ne peux toujours pas chasser sans voiture ou bateau car la mise à l'eau est problématique en raison des zones interdites à proximité de ports.
Je n'ai pas envie de gonfler, dégonfler, rincer l'annexe pour un jour donc je ronge mon frein. Ici il y a des voitures mais à un tarif prohibitif du coup dès que le vent passe favorable nous larguons les amarres en dépit d'un accueil extraordinaire du maitre de port qui nous a donné envie de rester plus longtemps.
Notre navigation jusque Sao Miguel sera mémorable:
dauphins, tortue, et baleines! Une notamment viendra jouer à pluseurs reprises à proximité du bateau nous montrant son ventre puis son flanc . MAGIQUE, tout simplement!
Mathias et Ana cherchent un scoot pour faire de l'itinérant dans l'ile en attendant un éventuel embarquement.
Durant ce temps nous voyons nos enfants grandir . Ainsi Chloé a vécu son premièr après midi "shopping entre copines" investissant la boutique "jennyfer" de la vieille ville avec les copines de bateau. Lorsque je lui propose ma carte bleu elle me répond "je ne connais pas le code". Cela doit être dans les gênes! Elles en ont profité pour déguster une glace en terrasse entre fille.La plus agée avait 12 ans! Un grand moment!
Nous faisons l'approvisionnement et rencontrons une nouvelle équipière . Bon 5 dans le bateau c'est jouable, d'autant qu' elle ne prend pas beaucoup de place. Elle ne devrait pas beaucoup nous aider et nous donner pas mal de travail mais les enfants sont aux anges. Elle a deux mois et s'appelle Mya, comme la petite chienne qu'ils avaient tant apprécié en Guadeloupe.
Alors que l'on devait donner à Mya son baptême de la mer les prévisions deviennent très défavorables. Nous attendons donc une évolution positive que nous espérons rapide. Cela nous permet de commencer l'éducation de la petite dernière qui est devenue la coqueluche du ponton! Notre escale qui devait être brève se prolonge donc.....
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Nous partons de Terceira accompagnés par des dauphins.
Le vent n'est pas orienté au mieux pour cette navigation et il nous faut le serrer pour espérer atteindre Flores sur un seul bord. L'adonante se fait attendre toute la nuit et au matin nous devons nous résoudre à tirer un bord pour arriver à destination. Les 10 derniers mn seront plus agités en raison de vagues créées par le ressac ou les courants.
Au cours de cette navigation nous avons perdu notre poulpito magique. Celui que l'on trainait depuis le cap vert. Il était pourtant relié à la ligne de la canne par un bas de ligne en acier. Le poisson gourmand sans doute trop gros a eu raison de ce fil d'acier. Il va donc me falloir chasser pour avoir du poisson à table, quel dommage!
L'arrivée sur la toute récente marina de Flores est époustouflante de beauté.
Après avoir longé une baie ou deux cascades se jettent dans la mer nous mettons le cap sur la falaise pour trouver la petite passe d'entrée. Les places et les "allées" sont étroites. Il y a visiblement eu un peu de houle il y a peu car partout on ne trouve qu' un seul voilier entre deux catways qui de plus est ammaré des deux côtés. Bien qu'a moitié plein le port est donc complet! On se met à couple à l'entrée du port d'un très grand voilier de retour de patagonie pour la nuit et le matin suivant nous avons la chance de voir un occupant de deux catways partir. Nous prenons sa place mais n'occupons qu'un côté ce qui permettra à un voilier arrivant de sa transat durant la nuit de pouvoir s'amarrer facilement.
Le frigo étant vide je file à l'eau pour trouver à manger. Dès mon entrée je vois des petites carangues et deux raies. Je croise au long de ma balade aquatique des perroquets, des mérous, des sars, des saupes, des baracudas. Je prélève quelques baras (ils feront le bonheur de ma fille), un rouget et une petite sériole.
Il faut dire que l'on est 10 à table ce soir. En effet radio tamtam avait fait parvenir la nouvelle de notre arrivée à un voilier arrivant de new york. C'est une famille française voyageant avec 4 enfants. Ils attendaient donc avec impatience le voilier jaune avec deux enfants. Pendant mon immersion ce petit monde fait une rando aux alentours du village.
Le soir venu les enfants occupent un bateau, les adultes l'autre et tout le monde se fait plaisir.
Ensuite nous projettons d'aller faire un tour de l'île. Nous cherchons une voiture à louer. Pas si simple mais nous découvrons qu'il y a un réseau de bus. On regarde les horaires et on y va. On l'attend pendant 30 minutes avant de décider de partir à pied direction la capitale de l'ile. J' espère trouver un taxi en route ou nous faire prendre en stop car nous devons aller à santa cruz.
Nous voulons y visiter une ancienne usine de traitement du cachalot transformée en musée et nous avons rendez vous avec une famille passant ses étés ici que nous avons connu en France. Ils ont trois garçons dont un fan de foot que Xavier est pressé de retrouver. Finalement après 1h de marche on se fait prendre en stop. Le bus n'est pas passé mais nous avons compris pourquoi: les horaires sont indiqués du lundi au vendredi et nous sommes.....samedi! On pouvait toujours attendre!
Le lendemain nous avons une voiture pour une journée et nous partons à la découverte du centre et de l'ouest de l'ile. Nous croisons des caldeiras sèches et remplies de d'eau de différentes couleur,
empruntons une piste de puzzolanes, et après avoir découvert et visité un moulin à eau en fonctionnement (ses roues à aubes sont dessous et non sur le côté) nous rejoignons nos amis à faja grande pour l'après midi.
Je les laisse profiter des cascades (il y en a énormément) et piscines pour aller m'immerger. Le courant prolonge cette chasse plus que de raison ce qui inquiétera ma famille. Mais le spectacle était splendide: balistes, perroquets, mérous, carangues, sars, tassergals, bonites m'ont accompagnés tout au long de la sortie. Ils sont toujours restés hors de portée du fusil mais ils étaient là. Va falloir que je comprenne comment les approcher ici.Nous trouvons sur le chemin du retour de droles de rochers verts. Xavier les touche et ses avants bras disparaissent! Rien de paranormal, ils sont recouverts d'une mousse très épaisse.
Mais la météo se met à jouer des siennes: une première dépression puis une seconde quelques jours plus tard sont annoncées. La plupart des bateaux vont filer sur Faïal entre les deux. On hésite, faisons un conseil de famille et décidons de rester jusqu'au week end. Les enfants veulent profiter des copains sur terre même si des copains bateau les attendent sur l'autre ile et préfèrent éviter de se faire secouer une nuit en mer. Je voudrais aller un peu plus dans l'eau ici. Delphine devra donc se faire une raison et puis se faire secouer ne lui plait pas plus que cela.
Depuis hier les rayons des supermarmarché sont à nouveau garnis, notamment en produits frais. Il faut dire que dimanche nous avons vu un cargo décharger sur le grand quai derrière la digue abri de la marina. Il assure l'approvisionnement de l'ile tous les 15 jours si la météo le permet. L'hivers ce n'est pas si simple ce qui conduit les iliens à une plus grande solidarité.
Je file à l'eau accompagné d'un chasseur local très expérimenté. Nou croisons beaucoup de vie :balistes, perroquets, mérous mais nous sommes venus là pour les carangues. Il connait un enroit ou parfois elles se regroupent. Sur le chemin pour y aller nous croisons quelques remontées. Sur l'une d'elles j'ai la chance de croiser une jolie carangue se laissant bercer par le courant. Je parviens à la flécher. Elle fait un peu plus de 4kg et nous régalera durant deux repas. Ce sera la seule que nous croiserons.
La seconde dépression passe et il va être temps de faire de l'est.Mais avant cela, comme tant d'autres navigateurs, Chloé laissera sur les quais de la marina une trace de notre passage dans cette ile vraiment superbe.
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Nous arrivons à Angra de heroïsmo après une petite vingtaine d'heure d'une navigation à la voile agréable.
Le ponton d'accueil est libre mais..........le port est plein! Nous devrons y rester deux jours durant. Les courants rendent ce lieu peu agréable: le bateau tire dur sur les amarres. Et quand ce ponton est plein les nouveaux arrivants se mettent à couple. Les amarres et taquets souffrent énormément. Tout ce monde ne vient pas uniquement visiter la ville classée au patrimoine mondial de l' Unesco. Non, nous sommes au beau milieu d'une semaine de festivité pour la "saint joan".
Le matin la ville est calme et nous profitons de son charme: les rues sont pavées, les façades décorées ou ouvragées ainsi que les toitures.
On comprend immédiatement ce classement même si vu depuis la mer ce ne sont pas les monuments historiques qui sautent aux yeux mais une résidence hôtelière digne des constructions "seventies" des bords de mer.
Le lendemain alors que nous continuons de danser au ponton (ce ne sont pas les restes de la fête du soir mais les mouvements du bateau qui sont responsables) nous apercevons des bateaux de familles en voyage qui arrivent: krysfil et siminoe franchissent les digues. Nous les avions manqué sur les antilles et nous les rencontrons enfin ici. Les enfants sont aux anges. Ils ont enfin des copains qui parlent français pour jouer! Du coup on glandouille sur le port et ses abords durant quelques jours.
Une fois nous allons en ville et voyons un camion semi-remorque stationné en travers de la rue principale. Beaucoup de gens sont debout sur la remorque. Avec les enfants on se glisse dessous pour voir. Il faut placer un œil entre les planches des palettes de bois posées devant. On voit des personnes grimpées dans des arbres, sur des toits et d'autres debout dans la rue.
Puis ceux qui sont debout se mettent à courir. On a bien entendu un pétard il y a quelques instants mais rien de plus. Enfin on les voit. Ils sont deux qui trottinent sur les pavés. Ils sont puissants, massifs.
Ils se dirigent droit sur la remorque sous laquelle nous sommes installés. Xavier recule rapidement, Chloé un peu avec Delphine. Je ne suis pas rassuré non plus. Finalement ils s'arrêtent à un mètre des palettes, cherchent ou aller, se mettent un coup de tête puis repartent. Il s'agit de notre première rencontre avec des taureaux açoriens, lâchés dans les rues lors de "touradas". Il y en aura une autre en fin de semaine sur le port.
Mais le temps passe et si nous voulons voir d'autres îles il devient temps de larguer les amarres. Nous aurons finalement profité de la ville, des ses glaces, et des bateaux rencontrés mais n'aurons presque rien vu de Terceira.
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